Biographie Larochelle Georges



Biographie Larochelle Georges

QUELQUES DÉTAILS SUR NOTRE GRAND-PERE  GEORGES LAROCHELLE

Son père: Jean Gautron dit Larochelle

Sa mère : Olive Bacquet dit Lamontagne

Ses soeurs: Émilie et Marie

Ses frères: Narcisse, Thomas, Cyrille, Théophile et Louis.

Grand-père Georges, né le 19 novembre 1858, vivait avec ses parents, ses frères et soeurs à St-Lazare, dans le 4e rang, sur la ferme qu'occupe aujourd'hui M. Gilles Larochelle (de la lignée de Thomas). Le grand-père de "pepére" avait vécu à St-Gervais dans le rang No 2 sur une ferme qu'on n'a pas réussi à identifier. Cet arrière grand-père avait tout simplement "changé" de terre pour s'établir à St-Lazare (La paroisse St-Lazare n'existait pas encore et n'allait être fondée qu'en 1849) parce que, disait-on, le sarazin gelait plus facilement à St-Gervais qu'à St-Lazare. C'est donc à cause du sarazin que nos racines se sont développées à St-Lazare. Entre temps grand-père aussi se développait et était devenu un homme. Il fit donc ce que la plupart des hommes font à un moment donné, il se maria. La jeune fille s'appelait Joséphine Laflamme. Le mariage fut béni à St-Lazare, le 18 janvier 1881. On ne sait rien de la couleur de la robe de la mariée!  Dans ce temps-là les jupes de poil étaient encore â la mode et heureuses étaient les femmes qui en possédaient. On ne sait rien non plus du voyage de noce. On n’a aucune preuve que le jeune couple soit allé en Floride! On peut imaginer qu'ils soient tout simplement allés "virer" au bout du rang... en carriole ou en "borlo"!  Quand il s'est marié, "pepére" avait 22 ans.

Et grand-père alla s'installer sur une petite terre que son père avait achetée au 8e rang de St-Lazare. Cette terre, bien sûr, est toujours là; c'est maintenant la ferme de M. Ernest Aubin. Quant à la maison elle fut déménagée au village. Elle aussi est toujours là (après bien des transformations) dans le bas de la côte du village, et appartient maintenant à M. Albert Fortier. Ainsi en est-il de la terre et de la maison.

Pour ce qui est des jeunes mariés, comme dit la Bible, ils eurent beaucoup de fils et de filles. Voici la liste:

1) Joseph, marié à Hénédine Marceau    

2) Johnny,marié à Elmire Gagné

3) Alphonsine, mariée â Arthur Lemay

4) Marie, mariée à Arthur Marceau

5) Théophile, marié à Marie-Léona Bélanger et ensuite à Odélie Guillemette

6) Alida, mariée â Samuel (Sam) Boisvert

7) Alfred, marié A Haria Gagnée et ensuite à Maria Fournier

8} Rosanna mariée A Wilfrid Gosselin et ensuite à Adolphe Proulx

9) Elmire mariée A Walter Dubé

10) Pierre, marié à Rosanna Marceau

11 Antoine marié â Léda Roy et ensuite à Exillia Roy

12) Henri marié â Marie Brochu

Il y eut aussi la petite Ernma qui mourut très jeune.

Presque tous les enfants naquirent dans la petite maison à “la 8ème", sauf Antoine et Henri. Question de ”pacage”? Car il semble que lorsque grand-père eut acheté deux lots dans le rang “Petit Buckland" (fermes de Antonio Larochelle et de Raoul Larochelle actuellement) on y venait passer l'été parce que les vaches avaient du meilleur pacage. Et l'oncle Antoine et l'oncle Henri auraient profité de ces moments de"villégiature" pour faire leur apparition dans notre monde! Peut-être est-ce aussi parce que la famille de "pepére” avait définitivement déménagé sur la nouvelle terre au Petit Buckland. On ne sait pas trop quand se fit ce déménagement mais on sait que pendant quelque temps toute la famille vécut au Petit Buckland et qu'en hiver on charroyait le foin de l'ancienne terre à la 8e.

Tandis que grand-papa cultivait sa terre grand-maman avait soin de la maison tout en élevant sa nombreuse famille. C'est elle, grand-mère Larochelle qui devait, seule, traire les vaches puisque grand-père Georges n'aimait pas ça du tout, du tout. Les plus vieux allaient grandir et aider peu à peu. Grand-mère aurait eu le don d'ôter le feu. Ce don, elle voulait le communiquer â Joseph, son plus vieux, mais les années passèrent et elle oublia. Elle cultivait aussi toutes sortes de plantes médicinales pour guérir les diverses maladies de la famille. Elle ramassait aussi tous les fruitages des environs pour faire des conserves pour les jours durs de l'hiver. C'était une femme d'un courage extraordinaire. A la fin de ses jours ses yeux, usés, pleuraient continuellement. Quant à grand-père c'était un excellent cultivateur. Il s'y connaissait, même s'il n'aimait pas traire les vaches. C'était un homme qui voyait â son affaire et savait l'administrer. Il avait un "ouasport" (“horse power” - trépigneuse), et battait le grain dans plusieurs fermes au temps des récoltes. Et en hiver, comme bien- d'autres cultivateurs il transportait des "bois carrés". Tout ça apportait un peu d'argent A la famille grandissante. Mais grand-père avait la nostalgie d'une terre où il n'y aurait pas de roches. Parce qu'il faut le dire, des roches il en avait vues, il en avait arrachées, il en avait ramassées et manipulées toute sa vie, des petites roches sur le labour, des petites roches sur le hersé, des moyennes roches en labourant et des grosses roches au printemps pour les arracher. Des roches il en avait assez. Est-ce pour cela, fuir les roches qu'il pensa à partir pour Ascot? Ou bien est-ce l'invitation miroitante de son frère Louis déjà installé là-bas depuis longtemps? Peutêtre pour les deux raisons? Toujours est-il qu'en 1905 il part pour Ascot Corner. Là il n'y avait pas de roches pour cultiver, mais la terre était assez ingrate puisque faite Surtout de buttes de gravier. A force de travail encore une fois très dur et d'effort jour après jour "pepére" réussissait à faire pousser sa terre, et pousser beaucoup.

Puis ce furent les jours joyeux des noces d'or en 1931. On célébra cet évènement en juillet, au temps où le vent creuse des vagues dans les clos de foin et où les épis d'orge pleins de bon grain se bercent dans la brise du soir.

Quelques mois plus tard grand-mère s'éteignait doucement comme une lampe qui a éclairé longtemps. Grand-père la suivit en 1939.

Ensemble ils avaient cultivé la terre et avaient vécu de ses produits.   Ensemble ils avaient aimé, ils avaient travaillé et avaient souffert. La race qui devait sortir de ces temps durs allait être forte, courageuse, travailleuse et joyeuse. Ce serait celle de nos parents. Déjà le Seigneur les a presque tous rappelés à Lui. Et ils vivent dans la Patrie Eternelle où il n'y a pas de roches pour cultiver la terre, où il n'y a pas de "motons" dans la pâte à pain et où la vie n'est que joie et amour.

Et les enfants de leurs enfants continuent le chemin tracé par eux.

Jean-Marie Larochelle

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