Biographie Godin Pierre
Son acte de baptême. Les archives de Châtillon-sur-Seine ne précisent pas la paroisse entre 1597 et 1641. Ils existent deux paroisses: St-Jean et St-Vorle
Il fait partie de la grande recrue 1653 à Montréal (Michel Langlois ISBN 2-89448-361-9)
Baptisé le vendredi 17 mai 1630, à St-Vorle de Chastillon-sur-Seine (Côte-d'Or), fils de Claude Gaudin et Marie Bardin, ce charpentier s'engage pour cinq ans à La Flèche, devant le notaire de La Fousse, le 23 mai 1653, à raison de 100 livres par année. Avant le départ de St-Nazaire, le 20 juin suivant, il déclare devant le notaire Belliotte avoir reçu 127 livres et 6 sols en avances sur ses gages.
Arrivée à Québec, le 22 septembre 1653, il parvient à Montréal un mois plus tard. Il promet, le 2 février 1654, de se fixer définitivement à Montréal et reconnaît avoir reçu du sieur de Maisonneuve la somme de 600 livres. Le même jour, on lui concède une terre de 30 arpents au Coteau Saint-Louis, voisine de celle de René Bondy. Il contracte mariage devant Lambert Closse, le dimanche 27 septembre 1654, avec Jeanne Rousselier, fille de Louis Rousselier et d'Isabelle Parisé, de Moëze, évêché des Saintes en Saintonge. Il l'épouse à Montréal, le mardi 13 octobre 1654. De leur union naissent 9 enfants. Ses parents se sont mariés à Blain le 28 septembre 1617.
Il est du nombre des habitants de Montréal qui, le 30 mars 1655, confient les soins de leur famille au chirurgien Étienne Bouchard pour la somme annuelle de 100 sols. André Demers lui fait transport d'un emplacement d'un arpent carré le long des rues St-Paul et St-Charles le 5 avril 1655. Il fait partie de la dix-neuvième escouade de la milice de Ste-Famille le 27 janvier 1663.
Le 19 juin 1664, il vend sa terre et sa maison de Montréal à Mathurin Lorion pour le prix de 1800 livres. Il quitte ensuite la région de Montréal pour Québec où les Jésuites lui concèdent une terre de 40 arpents en superficie dans la seigneurie de Notre-Dame-des-Anges, le 28 février 1665.
Il donne une procuration à son épouse, le 16 septembre 1666, pour qu'elle reçoive les sommes que leur doit Mathurin Lorion pour l'achat de leur maison. Jeanne Rousselier se rend à Montréal et obtient, le 30 septembre 1666, que Lorion déguerpisse de leur terre et maison, faute de paiement. Le recouvrement de leur habitation de Montréal le détermine à y retourner. Il vend sa terre de Notre-Dame-des-Anges pour la somme de 150 livres à Nicolas Labbé, le 21 juillet 1667.
De retour à Montréal, il règle pour 60 livres les frais que lui doit Mathurin Lorion. Il loue pour 2 ans, le 12 juin 1670, de Suzanne Duverger, veuve de Simon Galbrun, une vache laitière à raison de 30 livres par année. Le 14 janvier 1671, il déclare avoir agi, l'automne précédent, avec le sieur Limousin, comme arbitre entre François Brunet et Mathurin Thibodeau. Ce dernier doit payer 100 sous à Bourbonnais.
Gaudin vend sa terre et sa maison du Coteau St-Louis à Jean Martinet dit Fonblanche pour la somme de 740 livres de principal et 12 livres de pot-de-vin, le 20 mars 1672. Pierre Boutaux dit Laramée porte plainte contre lui et son fils Laurent, le 22 août suivant. Il les accuse de l'avoir battu à coups de bâtons. Après enquête, cette plainte n'a pas de suite.
Comme charpentier, il s'engage envers Marie Frye, le 10 décembre 1673, à démolir un bâtiment près de la rivière du Foudre et à le reconstruire en forme de grange pour le prix de 85 livres. En compagnie d'Honoré Dasny, le 5 mars 1674, il est choisi comme expert pour évaluer le comble de la grange d'Étienne Campeau, réalisé par Pierre Verrier.
Jean Roy dit Lapensée lui doit 70 livres, le 9 novembre 1674. Il vend à Mathurin Thibodeau, le 7 juin 1676, une terre de 80 arpents en superficie au Sault-Saint-Louis, pour la somme de 475 livres de principal et 4 livres d'épingles. Quatre jours plus tard, il promet à Mathurin Jousset de lui construire un bâtiment de 26 pieds sur 24 pieds, rue St-Paul, pour la somme de 110 livres. Jousset doit fournir le bois.
Il quitte ensuite Montréal pour Port-Royal afin d'aller y travailler de son métier. Il est encore question de lui, le 28 juin 1685, dans une histoire de sorcellerie impliquant Jean Campagna. Il prétend avoir été ensorcelé par Campagna et désensorcelé en le menaçant. On ignore la date de son procès, mail comme il n'est pas recensé en 1686 et qu'on n'entend plus parler de lui par la suite, il y a lieu de croire qu'il est décédé.
(On trouve dans le livre mentionné la signature de Pierre Godin - no 16).
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