Biographie Poitras Telesphore



Biographie Poitras Telesphore

Télesphore Poitras

1839-1904

(Membre 21777) 

Joseph, Télesphore Poitras, né à l’Assomption, Québec, le 16 mai 1839, est le troisième enfant de la grande famille de Joachim Poitras et d’Alexandrine Vaillant. Son parrain est Joseph Debussat et sa marraine Angèle Vaillant.

Télesphore a donc environ 11 ans quand ses parents viennent s’établir à Ste-Hélène, Co. de Bagot. Il reçoit une formation scolaire assez avancée alors que du 11 avril au 1 mai 1871, on le voit faire le recensement du Canada dans la paroisse de Ste-Hélène.

Le 28 octobre 1872, il épouse à Baie du Febvre, Québec, Hedwidge Rousseau, la plus jeune des cinq enfants de Joseph Rousseau et de Marie Smith. Hedwidge a 24 ans et Télesphore en a 33. Joseph Rousseau est notaire de profession et ses ancêtres arrivés à Québec depuis à peine deux générations, sont marchands. Marie Smith est de descendance écossaise, son grand-père, Jean Smith, premier arrivé au Québec, a épousé Marie-Louise-Charlotte Tachet (Taché) à Québec le 22 novembre 1763.

Baie du Febvre, aujourd’hui Baieville, Québec, est situé à environ 50 miles de Ste-Hélène, sur la rive sud du St-Laurent, en face de Trois-Rivières.

Sur le contrat de mariage, au bureau d’enregistrement à St-Liboire, on peut lire que Télesphore « avantage sa femme pour la somme de 3 000 $ ». il est « marchand ». Ce contrat rédigé et signé par le notaire Pierre Fafard, beau-frère de Télesphore. En effet, Pierre Fafard était l’époux de Béatrix Poitras, l’ainée des enfants de Joachim, depuis leur mariage à Ste-Hélène le 21 novembre 1870. Ce notaire joue un grand rôle dans la famille de Joachim et plus spécialement dans celle de Télesphore.

Au même bureau d’enregistrement, un autre contrat indique que Télesphore, le 21 juillet 1879, à Ste-Hélène, fait l’achat « pour la somme de 300 $, un terrain et les bâtiments, incluant une « shedde », de Edmond Lessard ». Ce terrain, qui porte le numéro 225 au cadastre du village de Ste-Hélène, a une superficie de 45 perches et 26 pieds. Ce terrain semble être l’emplacement de son commerce.

Vers 1880, pour des raisons inconnues, vue le récent achat du terrain, Télesphore déménage à Coaticook, Québec, avec sa famille qui comprend alors quatre enfants vivants. Trois autres naîtront à Coaticook.

A Coaticook, une fille Hélène, naît le 17 août 1880. Les années 1882-83 sont néfastes pour Télesphore et Hedwidge. En effet, le 13 août 1882 naissent des jumeaux, Charles-Émile et Marie-Ève. Mais cette dernière meurt environ un mois après sa naissance. Et voici que pour comble de malheur, Hedwidge, pour des raisons inconnues, décède le 25 février 1883, à peine cinq mois après le décès de sa fille Marie-Ève. La mère et la fille sont tous deux inhumées dans le cimetière de la paroisse St-Edmond de Coaticook, Québec.

Télesphore demeure seul, avec ses 6 enfants, soit Albert qui a alors 8 ans, Conrad 6 ans, Omer 5 ans, Corinne 3 ans, Hélène 2 ans et Émile 6 mois.

Malgré son profond chagrin, Télesphore décide de demeurer à Coaticook plusieurs années encore. Émile, trop petit, est placé chez son oncle Pierre Fafard qui demeure à St-Éphrem d’Upton (aujourd’hui Upton) et qui après le décès de son épouse Béatrix Poitras, est remarié à Adéline Gouin le 18 janvier 1875. Les Sœurs de Miséricorde, où Corinne finira ses jours, écriront plus tard (voir bibliographie de Corinne Poitras – Sœur St-Éphrem s.m.) que le « le soin de la famille fit donc confié a une personne respectable et de bonne réputation qui se fit la Providence du foyer durant 14 ans ». Donc, jusque vers 1896 ou 1897. Les dates indiquées sont assez difficiles à réconcilier.

À 12 ans, soit vers 1891, Corinne, comme son jeune frère Émile, est confiée aux bons soins de l’oncle Pierre Fafard et de son épouse Adéline Gouin. Corinne y demeure jusqu’en 1897 alors qu’elle entre chez les Sœurs Miséricorde, dont la maison mère est située dans le quartier Cartierville de Montréal.

Et voici que vers 1897, Télesphore, lui, décide de quitter Coaticook, ce village de malheur…! Il va refaire sa vie, loin, très loin, dans le nord de l’Ontario! Il est probable qu’il a entendu parler de ces « nouvelles terres », ouvertes par la construction du chemin de fer Canadian Pacifique (C.P.R), dans les années 1880. Des agents de colonisation où des missionnaires colonisateurs, tel le Père Paradis et autres, s’occupent de ses nouveaux colons, principalement dans le Nord de l’Ontario.

Télesphore part donc avec les 4 enfants qu’il lui reste et s’établit dans le canton de Springer, paroisse du Sacré-Cœur à Sturgeon Falls, Ontario, ville voisine de Verner. Cette région, près du grand lac Nipissing, est en plein développement. Notre nouveau colon n’est pas cultivateur… Il s’achète un moulin a scie. Il fait le sciage du bois de construction pour ces nouveaux habitants. L’avenir semble prometteur… Hélas…!

En 1900, Albert, 26 ans, et Conrad, 25 ans, partent pour le Yukon… et le Klondike!... où l’or coule dans les ruisseaux! Paraît-il! Rendus à Vancouver, les deux aventuriers changent d’idée. Conrad retourne au foyer paternel, mais Albert tourne vers le Sud, vers la Californie autre terre promise! Après un court séjour a San Francisco, il poursuit sa route jusqu’à San Diego où il arrive en 1901, et où il s’établira éventuellement.

Pendant ce temps, la santé de Télesphore, qui a maintenant 62 ans, commence à fléchir. Hélène s’occupe de la maison. Conrad et Omer voient au moulin à scie. Mais pour Télesphore, la fin n’est pas très loin. Il faiblit davantage; sa mémoire fait défaut de plus en plus. Il décède le 6 juillet 1904. Il a 65 ans.

Les funérailles ont lieu en l’Église Sacré-Cœur de Sturgeon Falls. Ses garçons, Conrad et Omer ainsi que Georges Demers, un voisin, et un nommé Édouard Côté, sont les témoins qui ont signé les registres de la paroisse à cette occasion. Le célébrant est Charles Langlois, prêtre. Le corps de Télesphore repose dans le cimetière de cette paroisse.

 

 

Quelques dates

Le 16 janviers 1897 :    Corinne, à 18 ans, entre au noviciat des Sœurs de Miséricorde à Cartierville, Montréal. Elle fait sa première profession le 16 janvier 1899 et da deuxième profession en janvier 1904.

Le 8 août 1905 :         Conrad, à 29 ans, épouse à Orléans, Ontario, Donalda Lachaine, 23 ans, enseignante, fille de Léon et de Célina Taillefer, d’Orléans.

Le 23 avril 1906 :         Omer, 29 ans, épouse à Verner, Ontario, Emma Rémillard, 16 ans, fille d’un voisin, Anaclet et Vitaline Brisson. La famille Rémillard, originaire de St-Léon-de-Standon, Québec, et immigrée à Holyoke, Massachusetts au début des années 1880, est établit à Verner, 2 ou 3 ans avant l’arrivée de Télesphore.

Le 17 mai 1908 :         Hélène, à 28 ans, épouse à Verner, Théophile Brault, 36 ans, cultivateur, fils de Jules et Élodie Crépeau. La famille Brault est originaire de St-Théodore-de-Chertsey, Co de Montcalm, Québec.

Le 8 mai 1911 :           Albert, à 36 ans, épouse à Upton, Co de Bagot, Québec, Georgina St-Georges, 40 ans, enseignante, fille de François-Xavier et d’Élise Beauchemin. La famille Beauchemin est originaire de Beloeil, Québec.

 

 

 

Extrait d’un document familial sur la famille de Télesphore Poitras, fait en 1992 par Éphrem Poitras, fils d’Omer et d’Emma Rémillard

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