Biographie Morency Louis



Biographie Morency Louis

"Branche Louis Morency

Le Musée national de l'Homme d'Ottawa, dans sa collection Mercure, division de l'histoire, a publié en 1976 : Trois Générations de Cordonniers à St-Jean-Port-Joli d'Hélène SimardPour ses travaux de recherche, elle avait justement choisi Louis Morency comme modèle.  Le titre de l'ouvrage fait référence à Léandre Desrosiers qui avait ouvert la boutique. à Louis Morency qu'il avait adopté et à Gaudias Morency fils de ce dernier.

Dans cette biographie qui définit bien l'artisan cordonnier d'autrefois, l'auteur relate ses rencontres avec Michel, l'un des quatre fils de Louis, qui avait accepté de lui expliquer les composantes du métier de son père.  Pour les séances de photos et de démonstrations, on avait même fait les frais de remeubler et de ré-outiller sa boutique, la troisième maison voisine à l'est de l'église, maintenant appartenant à M. Reynald Saint-Pierre.

C'était un métier si peu rémunérateur dit-il, que ses parents devaient y faire énormément de surtemps pour assurer la subsistance de la famille. Aussi, lui-même et son frère Gaudias qui en avaient fait tous deux l'apprentissage étant jeunes, comprirent que la petite entreprise familiale ne pouvait absolument pas absorber deux autres employés.  À l'instar de leurs deux autres frères, ils ont choisi de gagner leur vie dans d'autres métiers manuels.

Gaudias, resté célibataire, avait toujours demeuré chez ses parents.  Jusqu'à l'âge de 40 ans, il avait travaillé dans les réparations mécaniques. À la mort de son père, il prit la relève de la boutique jusqu'à son propre décès en 1971, à 85 ans. Il fut le dernier artisan cordonnier à Saint-Jean-Port-Joli.

Deux des filles vécurent à Saint-Jean-Port-Joli; ce sont Fédora et Florida (seule célibataire des quatre).  Léonie choisit Québec et Anna-Maria Montréal. Elles devaient vivre respectivement: 69, 89, 54 et 77 ans.

Émile décédé à 76 ans, était venu marier Délina Desrosiers à Québec où il devint fonctionnaire.  Ils eurent une seule fille.

Michel eut deux filles d'Anna Lavoie qu'il épousait après avoir navigué 16 ans. Il devait par la suite travailler 22 ans dans une manufacture de meubles. Il vécut 84 ans.

Lauréat avait épousé Albertine Chouinard en 1910 à Saint-Jean-Port-Joli, et ils eurent six enfants.  Il fut puisatier et c'est à Lauzon qu'il devait vivre et mourir à 93 ans.

C'était un rude métier que celui du forage des puits artésiens, qu'il lui avait fallu apprendre sur le tas en bossant d'un emploi à l'autre avec Gaudias en début de carrière.  L'énorme derrick monté sur camion et l'assortiment d'outils de forage, devaient n'avoir pas de secret pour son opérateur.  Il ne devait compter que sur lui-même pour s'en "patenter" une et la garder en marche, où qu'il soit en train de travailler.  Savoir garantir profitablement aux clients de leur trouver les bonnes veines d'eau dans les sous-sols n'était l'affaire que de bons sourciers.  Il fallait de plus être drôlement costeau pour se prêter aux conditions très difficiles des longues heures exigées de ce travail saisonnier. "

Marcel Morency

dans Le Bauché dit Morency Bulletin de l'Association des familles Morency vol. 7 no 1 mars 1997

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