Biographie Carpentier Dominique
DOMINIQUE CARPENTIER VIENT S'ÉTABLIR À SAINT-TITE
Dominique Carpentier vécut au Cap Santé, la première moitié de sa vie. Il y éleva sa famille de sept enfants. En 1853, alors âgé de 43 ans, il quitta cette paroisse et vint s'établir au quatrième rang actuel de Saint-Tite, avec son père, qui avait 83 ans, et ses enfants, dont le plus jeune Damase, n'avait que 9 ans.
Voici comment l'on raconte ce grand déménagement du Cap Santé à Saint-Tite qui n'était alors qu'une terre de colonisation. En 1851, Dominique et le plus vieux de ses garçons, Joseph, alors âgé de 18 ans, seraient venus prendre possession du territoire et s'y seraient construits en cet endroit alors complètement boisé, une résidence d'ailleurs assez primitive, à l'emplacement de la résidence actuelle de Henri, Charles, Michel & Yves Carpentier. Pendant deux ans, Dominique voyagea de Cap Santé à cette terre nouvelle que nous appelons actuellement le 4e rang de Saint-Tite, se livrant au défrichement et à la préparation du sol qu'il devait un jour habiter définitivement avec sa famille.
C'est en 1853, qu'il est allé chercher les siens au Cap Santé, et qu'il vint s'établir en cet endroit. Il va sans dire que le déménagement ne s'effectua pas sans bien des difficultés. Parcourir un tel trajet avec les moyens de locomotion d'alors et à une telle période de l'année; quitter une paroisse où on était, pour courir à l'aventure en terre complètement nouvelle; aller s'établir dans l'isolement le plus absolu ne lui souriait certes pas. Mais le courage indomptable de ces braves gens ne se laissa point abattre, et armés de cette vaillance qui animait les pionniers de la colonisation, ils allèrent de l'avant, fiers de vaincre les difficultés pour donner aux générations futures, outre les richesse d'un sol défriché, l'exemple d'un courage inlassable.
Suivons un instant nos voyageurs: François, le vieux père de Dominique, ce dernier avec sa femme et ses enfants, dont le plus vieux, Joseph avait 20 ans et le plus jeune Damase, 9 ans. On s'imagine un peu ce que furent les adieux aux amis que l'on quittait... On se représente aussi très bien le spectacle qu'offrait ces voitures chargées de ménage et sur lesquelles s'était partagée la famille. L'on raconte que l'une de ces voitures était tirée par une vieille jument qui avait bien trente ans. Des voisins de l'ancienne résidence du Cap Santé conduisaient l'attelage.
C'était au mois de décembre; et l'on connait bien les rigueurs de cette saison. Assurément qu'il ne devait pas être agréable de marcher en bordure du fleuve qu'il fallait pourtant suivre jusqu'à Sainte-Anne-de-la-Pérade. Le bois des terres entre cette paroisse et Saint-Stanislas allaient un peu préserver de la brise mais par contre, une tempête, au cours de laquelle il est tombé, dit-on, deux bons pieds de neige, vint mettre le comble aux difficultés. Et il fallait encore tracer le chemin entre Saint--Stanislas et le 4e rang.
Enfin, la veille de Noël après trois jours de voyage, on parvint à s'installer dans l'habitation construite deux ans auparavant. Le poêle à deux ponts fut vite installé et l'on ne tarda pas à se mettre à l'abri des rigueurs de la saison. Et ce fut le premier réveillon, le premier Noël en famille, en cette terre nouvelle. Toutefois, l'on ne connut pas le chômage. Peu à peu, la forêt s'éclaircit sous la hache du bûcheron et une à une s'élevèrent les constructions. Une installation assez primitive d'abord pour le sciage des planches fut vite remplacée par un moulin. La première maison que l'on construisit de planches était située à l'emplacement de la résidence actuel de Justin Carpentier. Cette maison fut la proie des flammes en 1941.
Extrait du livre: "Généalogie et histoire de la famille Carpentier 1665-2008 par Gabrielle Carpentier
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