Biographie Girard Georges



Biographie Girard Georges

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Georges Girard: une force de la nature

source:  JEAN-NICOLAS PATOINE, «Le Soleil»

À plus de 90 ans, il enfilait encore ses skis pour participer à des championnats mondiaux à l'étranger. Sa santé ne le lui permet plus, mais Georges Girard peut se féliciter de toujours être une force de la nature. «L'increvable» athlète aura 100 ans samedi.
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Georges Girard a été champion canadien de lutte de 1946 à 1950.

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<p>Georges Girard a été champion canadien de lutte de 1946 à 1950.</p>
ARCHIVES LE SOLEIL
«J'ai fait à peu près tous les sports. J'étais en forme à l'année», se souvient Georges Girard, reconnu pour sa passion du ski de fond.
Aucun doute, c'est d'abord par l'activité physique que «P'tit Georges» a conservé sa santé. «S'il n'y a pas de ski de fond au ciel, je ne veux pas y aller», a-t-il déjà dit lors d'une entrevue télévisée. Au cours d'une autre, enregistrée, il y a près de 30 ans, il y va de ce commentaire quasi prophétique : «Je veux vivre longtemps, et y'a rien comme ça pour m'y aider.»
Le Soleil a rencontré le vénérable athlète dans son bungalow de Beauport, où il réside avec son plus jeune fils, François, qui prend soin de lui. Girard père a désormais troqué ses bâtons pour des cannes, mais il se déplace encore seul, debout. Même si son discours est par moments confus, il a les yeux pétillants d'un jeune homme qui a l'avenir devant lui. M. Girard est amoureux de la vie, et celle-ci le lui rend bien.
La gloire après la retraite
Chez lui, les murs du salon sont tapissés de photos, d'articles de journaux et de toiles le représentant. Il nous explique la provenance de chacun de ses trésors avec fierté, pendant que son chien Jackson s'active gentiment dans la pièce.
Au bout d'un corridor, une pièce surchargée est devenue au fil du temps une sorte de musée en hommage au long parcours de l'homme. S'y retrouvent médailles, trophées et bannières, la plupart relativement récentes, puisque M. Girard a connu ses heures de gloire après l'âge de la retraite. Parmi les objets, un fanion écrit en russe est le témoin du chemin parcouru par le fondeur pour vivre sa passion. «En ski de fond, t'es libre, tu choisis», lance-t-il pour expliquer ce qui lui plaît tant dans ce sport.
Il espère encore remonter sur ses skis. «Il me manque juste l'équilibre», dit-il. Sa détermination est touchante.
M. Girard n'a jamais pris part aux Jeux olympiques ou aux Coupes du monde; c'est par sa longévité comme athlète qu'il s'est distingué. Elle deviendra légende.
En 1972, il participe à son premier Championnat des maîtres au Québec, qu'il remporte. La compétition est réservée aux 34 ans et plus. Il en a 56.
Douze ans plus tard, il traverse le Québec de Gaspé à Hull, une randonnée de 2000 kilomètres faite en 35 jours. Il a 68 ans.
Ce n'est qu'en 1986 qu'il participe à sa première compétition internationale, le Championnat du monde des maîtres, qui a lieu cette année-là à Lake Placid, dans l'État de New York. Il y remporte deux médailles de bronze. C'est le début d'une longue histoire d'amour : il sera un maître pendant 20 années consécutives. Il gagne 14 médailles pendant cette période, dont 2 lors de la présentation de l'événement à Valcartier, en 2002.
Chef de police, travailleur social, conseiller municipal
Georges Girard est né à Saint-Casimir de Portneuf le 27 juin 1915. Il commence les sports de glisse à l'âge de sept ans. Du sang de combattant coule dans ses veines. Son oncle était Victor Delamarre, une légende de la lutte et de l'haltérophilie, reconnu entre autres pour avoir soulevé une charge de 201,5 livres avec un seul doigt, le 24 février 1922, à l'Auditorium de Québec.
De 1946 à 1950, M. Girard est champion canadien de lutte! Il pratiquera aussi le cyclisme, le tennis, l'haltérophilie et le hockey. Entre autres. À 15 ans, de passage à Montréal, il joue quelques matchs dans le même trio que Maurice Richard.
M. Girard a été chef de police, travailleur social, conseiller municipal... Il a même tenté de se faire élire à la mairie de Giffard, quartier où il réside encore. 
Il a aussi participé à la mise sur pied de plusieurs parcours de ski de fond, dont ceux du Mont-Sainte-Anne et du Massif de Petite-Rivière-Saint-François. Son fils se souvient que M. Girard traçait des parcours depuis la maison familiale - la même où il habite toujours, avenue Saint-David - jusqu'au lac Beauport. À l'époque, il y avait encore des champs et des vaches derrière la maison, se rappelle François Girard. «[Le ski de fond] n'était pas à la mode, alors il passait pour un bizarre. Nous [les enfants] étions un petit peu gênés. Mais il a toujours été sur la trotte», raconte-t-il.
La femme de M. Girard, Jeanne D'arc Lelièvre, est décédée en 1992. Ils ont eu sept enfants, dont trois ne lui ont pas survécu. L'homme a 9 petits-enfants et 15 arrière-petits-enfants. 
L'anniversaire de M. Girard sera célébré ce matin, au Tomas Tam, par le Club anniversaire des amis sportifs (CADAS). Une centaine de personnes devraient y être. Le fêté recevra un buste de bronze à son image et une aquarelle. De nouveaux trésors...

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